AGENDA
L’association Carrefour des Humanités Paul Ricoeur propose 2 conférences en mars :
C’est quoi la vie bonne et comment faire pour la préserver face aux défis énormes qui guettent : crises climatique, sanitaire, extrémiste, financière, cybernétique, migratoire et guerre en Ukraine ? Résilience, potion magique, premier livre de Claudine ALS (Editions Schortgen, Luxembourg, en 2022), explore de nombreuses pistes qui contribuent à la résilience d’un territoire, à savoir celui de la Grande Région quadri-nationale (L, B, D, F), sorte d’Europe en miniature.
La conférence propose un projet coopératif social et politique de résilience, d’écologie, d’autonomie et d’enseignement. C’est un projet politique aux multiples facettes, porteur d’une volonté de combiner harmonieusement l’idéal européen à une transformation humaine et humaniste, afin de construire une nouvelle réalité, dont le socle et le moteur rendront possible la réalisation du rêve.
La conférencière puise dans les 200 exemples de résilience et 400 propositions de plans d’action détaillés dans l’ouvrage*. Quel est le rôle des archétypes de résilience et quelle est la place de la jeunesse ? Perpétuer notre vie bonne tout en répondant aux défis de notre temps, dépend des initiatives et de l’engagement de chacun autant que de ceux de nos institutions, vers une actualisation de l’intégration européenne. Nous devenons chaque jour un peu plus des Européens, surtout lors de crises.
Claudine Als est membre du Groupe d’études de Région IHEDN – Pôle Luxembourg depuis 2007 et Rapporteur du cycle d’études 2020-21. Agrégée de l’Enseignement Supérieur ULB, après de longues années de recherche clinique en Suisse, elle est médecin spécialiste en médecine nucléaire pratiquant la médecine hospitalière au Luxembourg. Elle est membre de la Commission nationale d’Ethique du Luxembourg et présidente de l’association Patrimoine Roses pour le Luxembourg. De 2005 à 2017, elle fut Conseillère Communale de la Ville de Luxembourg et, à ce titre, Présidente de la Commission Sociale et du Troisième Âge, ainsi que membre de la Commission Culturelle et des Subsides ; depuis 2017 elle est membre de la Commission de l’Environnement et de la Nature.
Depuis 1958, l’Europe s’est construite autour de la libre circulation des marchandises, des capitaux puis des personnes, avant de devenir une union monétaire : chaque avancée a exigé de partager un peu plus la souveraineté, ce qui n’allait pas de soi, générant un «effet de Bruxelles » (fiscalité, régulation numérique, agenda climatique). Aujourd’hui, l’environnement international impose de nouveaux défis : internes d’abord car les débordements du marché unique exigent aussi des redéfinitions (quel périmètre pour la politique de concurrence ? comment concilier engagements sociaux et environnementaux avec libre échange ?), externes ensuite avec la remise en cause du multilatéralisme, la rivalité économique y compris avec les alliés, la montée des affrontements géopolitiques. L’Europe aujourd’hui doit développer une logique de puissance régionale à laquelle elle n’est pas encore prête.